Etudier un Paysage

Le paysagiste doit se référer aussi bien à son ressentit, ses sens ainsi que tout ce qui l’entoure. Avant d’imaginer un jardin il s’inspire des environs par l’Etudes de Paysage :

a L’approche sensible :

Elle fait appel au ressenti, aux émotions que vous éprouvez fasse au paysage. C’est une analyse que vous faite grâce à votre vécu. Elle est difficile à transmettre car unique. Elle est essentielle pour la création de votre jardin.

Ex : Vous achetez une maison à la mer et même si l’olivier est sensible aux embruns vous demandez au paysagiste de le planter quand même. La raison est simple : la mer pour vous est égale au soleil, le soleil est égale à l’olivier, votre maison ne peut donc être séparé de votre olivier.

L’approche sensible dénote donc d’un plaisir subjectif.

b L’approche sensorielle :

Elle est la plus compréhensible de vos désirs. C’est la perception par les sens :

  • La Vue : Elle représente 82% de cette approche (couleurs, formes, lumières, contrastes, mouvements) Ne pas oublier lors de la création d’un jardin, de conserver le paysage environnent (essentiellement les vues ou les éléments à mettre en valeur. Sauf s’il le mérite, ne pas cacher les diférents plans de vus qui mettent en valeur le relief. Un paysage doit rester ouvert en campagne et fermé en ville du fait de la proximité du voisinage et du désir d’intimité que l’on ressent et dont on à besoin. Selon les plans que propose le paysage, les couleurs ressortent, elle créent un contraste, une harmonie ou des effets de reflets. Dans un but de préservation du site, ne pas négliger de mettre en valeur les lignes (Horizontales pour les vallées ; verticales pour les falaises ; les courbes pour les lacs ou les collines ; et les obliques représentant les montagnes).
  • L’Ouïe : Elle est la partie sonore de votre jardin (bruits, sons, musique de l’eau, chants de cigales…)
  • L’Odorat : Il fait ressortir les différentes odeurs et les différentes sensibilités que vous apportez à une fleur (l’odeur du mimosa vous rappellera l’arrivée prochaine du printemps)
  • Le Toucher : N’importe quel objet ou être vivant sur terre attire votre toucher pourvu qu’il soit beau. On peut ressentir le doux, le dur, le rugueux et même le chaud ou froid.
  • Le goût : Rien de mieux que cueillir les fruits du jardin, cuisiner avec la ciboulette et les poireaux du potager et finir par une infusion de menthe. Le jardin vit grâce à la terre d’où il puisse ses réserves. La plus part des aliments proviennent de cette dernière qui, depuis des milliers d’années nourrit le monde. Profitez de votre espace pour acquérir une source de goûts.

C L’Unité Paysagère :

Dans un premier temps il faut utiliser le ressenti et les sens afin de capter les caractéristiques du milieu dans lequel on se trouve. Forme d’habitat,  relief, et matériaux de constructions vous permette de sentir l’homogénéité du lieux (ou unité). Dans la future création, quelle soit maçonnée ou plantée, il est conseillé de respecter les lieux, leur climats, leur coutumes et leur histoire.

Exemple à proscrire : Mise en place d’un olivier à Paris ou encore d’un palmier dans le Jura…

Nous conseillons toujours pour la création d’un jardin de se reporter aux emblèmes de la ville, du département ou de la région sans pour autant tomber dans l’excès.

Aujourd’hui, Les milliers d’unités paysagères que l’on peut trouver dans nos régions sont peu à peu uniformisées : Les palmiers ont remplacés nos lavandes sauvages,  le pittosporum remplace nos haie de cyprès…

Si vous allez à Narbonne ou bien à Agde, vous trouverez les même végétaux, qu’à Bruges ou Monaco. Toutes les caractéristiques de nos diférents « pays » disparaissent et laissent place à l’uniformité des paysages.

Efforçons nous de ne pas faire ressembler nos villes ou villages à nos voisins, et tout cela commence dans votre jardin.

Après ces quelques notions d’environnement, passons à la planification.

D Situation et contexte :

C’est inscrire le développement futur dans le paysage présent, repérer les villes, les autoroutes, les routes, les cours d’eau, les lacs, les diférents moyens de locomotions…

E Le sol et le relief :

L’analyse du sous sol est indispensable afin de détecter les endroits caillouteux en zone de montagne, les ancienne carrières, les ancienne décharges ou tout simplement la bonne et profonde terre végétale. Le sol permet de connaître les pentes, l’altitude, sa texture, sa structure et sa porosité.

F l’air et le Climat :

Détectera à l’aide d’organisme comme météo France ou de personnes connaissant bien les lieux, le vent, sa direction et son intensité. Les zones ou pentes chaudes ou froides sont découverte par l’analyse des végétaux en place. Attention à la température, si elle est chaude a un endroit, il n’est pas certain de retrouver la même quelque centaine de mètre plus loin. Idem pour le vent.

G La végétation existante :

On sait qu’un palmier ne poussera pas à – de 14 °C pour les plus résistant, ou bien qu’un sapin végétera en terre calcaire. Grâce aux indications que nous donne la nature, on sait quelles essences végétales utiliser. C’est pour cela que les stéréotype de montagne sont le sapin au bord d’un cour d’eau et le palmier proche de la mer. La végétation est le miroir du climat.

H Le projet et son organigramme :

Commençons par analyser ce que nous voulons dans le parc ou jardin tout en utilisant ce dernier de façon optimale. Comme l’historique nous le démontre le jardin est l’enjolivure de la maison. Plaçons donc la maison en premier.

La terrasse et la piscine viennent en second.

Par exemple, en troisième position peuvent être placé le coin repos avec le verger ou le potager. Et en quatrième le barbecue, le massif fleuri et le bosquet. A vous selon vos préférence de choisir et de classer vos désirs de nature. Pensez aussi aux éléments architecturaux et décoratifs (Fontaine, bassin, pont, banc…).

Afin de vous aiguiller, voici quatre rôles fonctionnels indispensables :

Utilitaire Etendoir Aire de stockage Poubelles Parking
Loisir-détente Aire de jeux Plages Terrasses Chemins
Repos Terrasses Bancs Bassin
Protection Auvent Pergola Arbres

En parallèle, répercutez par un dessin, à l’échelle si possible, C’est l’état des lieux, l’existant de votre jardin à conserver ou même les vues à cacher.

Un fois listé et classée les idées seront disposées sur le plan sous forme de partie hachurées ou colorées et surtout légendées.

Attention, vos choix les plus importants sont les plus prés de la maison.

Si vous ne pouvez pas tout disposer, il est temps de faire des choix.

Tracer maintenant les liaisons visuelles et les liaisons pédestres ( Cheminements).

Pour vous imaginer ce que vous venez de tracer, vous pouvez en faire une esquisse (dessin en 3D) ce qui permettra au pépiniériste de savoir quels végétaux vous proposer et au paysagiste de savoir l’endroit auquel vous penser les planter.

Aidez vous de l’architecture aux alentours comme les clôtures les maisons les cabane de jardins…

I Les associations végétales :

Deux grande familles :

  • les contrastes ( Jardins à la Française) Quelques éléments mis en valeurs par leur différences de couleurs, de formes ou de hauteur, Plantes venant d’endroit diférents.
  • Les harmonies (Jardins à l’Anglaise) Plusieurs éléments mis en valeur par leur ressemblance.

Comment choisir ses végétaux ? Comme dit ci dessus il faut prendre des végétaux adaptés aux qualités du sol, du climat et à l’utilisation que vous voulez en faire. Exemple ; la mise en place de jonquille n’est pas appropriée à la fonction ombre !!!

Ne pas oublier surtout de préserver l’unité paysagère.

Un végétal doit s’apprécier de diferentes façons, sa couleurs ses senteurs son volume son feuillage (caduc ou persistant) son tronc sa floraison et son époque de floraison sa fructification.

Le végétal fait référence parfois à des valeur de groupe sociaux ou des valeurs symboliques comme le lys, les roses, le laurier…

Pensez à la vitesses de croissance, à la longévité des plantes. La résistance aux maladies. Le paysagiste ( Seule personne susceptible de sauver vos arbres ou plantes en cas de maladies)

Petite parenthèse sur le paysage : Tout les métiers du paysage ne sont pas protégés et par contre il est indispensable d’avoir un diplôme supérieur au baccalauréats pour pouvoir utiliser des produits phytosanitaires.

J Les circulations et stationnements :

Bien faire la part des choses lors de la création d’une circulation. La circulation carrossable doit permettre de faire demi tour sans aller dans votre jardin, Voir même de ce croiser pour les golf, aire de loisir ou grands parcs. La circulation piétonne ne nécessite pas autant de profondeur d’implantation mais elle demande autant de réflexion. Pouvoir se croiser dans un parc, bien observer le chemin  le plus court  pour allé d’une composante du jardin à l’autre. Il peut être en sable stabilisé, en gravier concassé, en ardoise pillées en pas japonais ou un simple sentier…

Les tracés réguliers représente les jardins historiques ou fonctionnels. Les tracés sinueux sont plus paysagers, il impose la tranquillité et font appel à une connotation d’eau, de repos, de vallons…